when i close my eyes i pretend i'm alright but it's never enough. i just wanna feel alive.
Guess that I made mistakes. No I can't get away. Guess is it little too late. Guess if this is my fate. People lookin' at me. Tell me what did you see : The girl of today. I want yesterday. I've gone twenty feet deeper that I should've done. Hit the ground so hard now I'm so a stunned. Too deep and I know that's where the troubles from. I left the part of me in the depth of you. I love to think you love me deep down. I know it so untrue. I sleep through the black hole of your universe. I'm so deep in your love. Tell me my love is blind.But you still in my side. Hypnotized by you. And everything that you do say we're crazy in love. Are we crazy enough ? I loose a marvellous day with every words you say.
Age : twenty-nine years old. Job : history teacher. in love with sissi and lost in the american revolution. Love : fallen for a man she shouldn't. too much and not enough for him. just a girl who discovers again she has a heart.
Sujet: how bad it must hurt to see me like this. (kellen) Mer 30 Aoû - 2:30
how bad it must hurt to see me like this
Ses doigts glissèrent alors sur le papier. Ses yeux parcoururent une dernière fois la liste. Tout était prêt. Les élèves pouvaient arriver, elle était fin prête. La rentrée semblait pourtant si loin. Presque comme un rêve. Pourtant, quelques jours plus tard, la classe serait alors peuplée d'enfants pendus aux lèvres de la jeune femme. Cela pouvait faire peur. Certaines fois, encore, Cate ressent ce trac. Cette peur si viscérale qui faisait bégayer et trembler des mains. Mais elle devait être habituée à présent. Quatre ans qu'elle enseignait. C'était assez pour avoir réussi à se poser soi-même et à trouver ses repères en toute situation. Evidemment. Ainsi, un soupir franchit doucement ses lèvres. Elle savourait néanmoins ces quelques jours seule, dans sa classe, avant l'arrivée de la nouvelle année scolaire. Elle aimait cet endroit. C'était peut être étrange à dire. Mais, cela lui avait toujours conféré une certaine paix et confiance qu'elle avait si peu considérée avant. Evidemment, elle avait aussi hâte que la rentrée arrive. En bonne professeur d'histoire, elle adorait déléguer son savoir et éduquer leurs esprits. Contrairement aux mathématiques, l'histoire avait eu cette partie qui éveillait les élèves et leur faisait voir la vie d'un autre côté. C'était assez impressionnant à voir et Cate adorait voir ces petits élèves de onze ans devenir de véritables jeunes adultes, totalement épanouis et construits, à la fin de leurs études. C'était une chance qui n'était donné qu'à des parents, ou à des professeurs. A la vue de sa vie sentimentale aussi désertique que le désert de Gobi, elle se consolait comme elle pouvait. Parce qu'elle le sentait encore en elle, ce désir si viscérale. Si présent. Après tout, elle avait toujours voulu des enfants. Elle ne l'avait jamais caché. Mais l'horloge tournait. Et bientôt, elle saurait que c'était bien trop tard. Elle soupira un instant. Avant que ses mains retombent inertes le long de son frêle corps. Toutes ces pensées si négatives n'avaient pas sa place. Elle tenta de les chasser mentalement. Presque en vain. Elles étaient toujours là et seraient sans aucun doute là jusqu'à temps qu'elle solutionne le problème. Bah voyons. Un bruit attira alors son attention. En effet, des bruits de pas s'arrêtèrent devant sa classe dont la porte était grande ouverte. Elle reconnut alors un des professeurs de sciences qui passa alors la tête. « Cate ! J'ai appelé Monsieur McCoy, tu sais pour le carton. Il ne devrait pas tarder, je pense. Si tu veux, tu peux passer. Peut être qu'il voudrait savoir où tu l'as trouvé. » C'est vrai. Elle avait presque oublié. Le jour d'avant, elle avait trouvé dans sa classe tout au fond d'un placard un carton. Ce dernier n'avait pas été fouillé depuis des années à la vue de la poussière qui s'était accumulée dedans. Elle l'avait à peine ouvert qu'elle sut de quoi il s'agissait. Des affaires de sa prédécesseur. Toute une vie professionnelle résumée à un carton. Elle était restée un instant à contempler ça en silence. Avant de refermer la boîte. Elle avait eu l'idée de donner le premier précieux à cet autre professeur. Ce dernier était un ami et collègue de l'ancienne professeur d'Histoire. Elle pensait qu'il était bien plus à même de recevoir et donner le fameux carton qu'elle avait elle-même trouvé. Il aurait eu les mots lui. Sans aucun doute. Qu'aurait-elle pu dire hein ? La gêne aurait été bien trop présente. Tant pour elle que pour lui. Après tout, n'était-ce pas elle qui avait pris le poste de son épouse défunte après son décès ? Alors, c'était mieux ainsi. Enfin, sauf si elle devait quand même le rencontrer. Elle prit une inspiration. « Oh tu sais, tu n'as qu'à lui dire que c'était dans un des placards qu'on ouvre jamais. » répondit-elle. Un faible sourire sur les lèvres. Le genre de blague qui même à elle même sonnait fausse. Mais il ne dit rien. Il se contenta de lui retourner son sourire. A croire qu'elle était bonne actrice. Le professeur de sciences s'éloigna alors. Pourtant, elle savait que dans son fort intérieur, elle ne viendrait pas. Elle n'était pas légitime devant ses yeux. Elle le sentait. Ainsi, les rares fois qu'elle l'avait croisé en ville, elle avait tout fait pour l'éviter. Pour ne pas se sentir décalée devant lui. Ou pas à sa place. Si elle avait entretenu une très bonne relation avec son épouse, ce n'est pas la même chose avec lui. Elle se sent comme une voleuse. Comme celle qui aurait profité du malheur. De son malheur. Elle secoua doucement la tête. Ce n'était pas possible. De toute façon, elle avait fini sa journée. Il valait mieux pour elle de rentrer et de se mettre devant un bon film. Elle devait être parfaitement en forme pour la rentrée suivante. Sinon, elle ne donnait pas chère de sa peau. Les élèves pouvaient être cruels quand ils le souhaitaient, surtout s'ils voient une faille. Néanmoins, elle dut remettre à sa place les quelques dossiers qu'elle avait empruntés à un autre professeur dans son casier à la salle des professeurs. Elle passa la tête dans le couloir. Personne. C'était plus fort qu'elle. Elle ne voulait pas le croiser. Remettre encore et encore sa légitimité dans sa tête. C'était presque ridicule au final. Elle était comme une enfant. Néanmoins, quand elle fit volte-face après avoir fermer sa porte, elle se heurta de plein fouet à un obstacle. Ou plutôt à quelqu'un. Celui qu'elle redoutait tant. Ses dossiers lui échappèrent des mains, presque trop surprise par son apparition. « Monsieur McCoy ! » L'étonnement était dans son ton, c'était presque palpable. Elle en oublia presque ses feuilles parlant de la révolution française par la littérature tombées à terre. Elle en prit conscience quelques secondes plus tard et se pencha pour les ramasser. « Vous cherchez Monsieur Fauster peut être ? » Pour prendre le fameux carton. Sans doute. Elle tente de faire la conversation. De paraître naturel. Et surtout à ce que le rouge ne monte pas à ses joues. Elle est pire qu'une enfant en fait. Elle devrait être à l'aise. Pourtant, c'est bien plus fort qu'elle. Elle n'arrive pas à s'enlever ça de la tête. Elle n'ose pas croiser son regard, de peur de trouver tout ce qu'elle redoute. La colère. La tristesse. Ou encore une accusation. Elle préfère se plonger dans ses feuilles qu'elle ramasse à la va-vite. C'est déjà ça. Elle n'est pas de taille à affronter un tel regard. Oh que non.
Sujet: Re: how bad it must hurt to see me like this. (kellen) Sam 2 Sep - 11:45
How bad it must hurt to see me like this.Un sourire illumine son visage alors que la vendeuse plie et range les vêtements dans un grand sac. Ses prunelles suivent le moindre geste de la femme. Hors de question d’abîmer ses précieux vêtements même s’ils vont passer à la machine à laver, à peine rentrés à la maison. Elle n’y pense sûrement pas à cette étape. C’est ce qui attendrit le rédacteur en chef du journal de Cassas. Ce regard qu’il adresse à sa fille, enthousiaste à l’idée de reprendre l’école d’ici quelques jours. Pour l’occasion, il l’a emmené faire les boutiques, la laissant libre de ses choix, mettant son veto sur un seul vêtement qu’il a jugé trop inapproprié. Il s’est demandé comment on avait pu confectionner un tel haut pour des enfants. Les adultes oublient parfois qu’ils ne sont encore qu’innocence et qu’il faut tenter de la préserver le plus longtemps possible. Leurs emplettes ont duré deux heures. Deux heures entrecoupées de rires, de grimaces amusées. Ils ont vaincu, Moira est désormais fin prête pour cette nouvelle année. Enfin, jusqu’au début de l’hiver car elle grandit tellement vite que son père n’échappera pas à de nouvelles séances shopping.
Les bras chargés de leurs précieux fardeaux, le père et la fille quittent le centre commercial pour retourner à leur voiture. « Tu crois que ça va plaire à papy et mamy ? » Un sourire effleure le visage de Kellen. « Je n’en doute pas une seconde ma chérie. » La petite fille est la princesse des parents McCoy. Elle porterait des haillons que son grand-père ne remettrait jamais ceci en cause. D’ailleurs, avant de rentrer chez eux, ils doivent passer à la ferme. Pour le diner car il a promis qu’ils viendraient ce soir. Il ne peut pas lutter contre les complots, encore moins quand sa mère en est l’instigatrice et qu’elle prend en complice sa petite fille. Mais alors qu’ils s’apprêtent à monter dans la voiture, le téléphone de Kellen retentit. Il met quelques secondes avant de trouver dans quelle poche il l’a rangé. « Allo… » Une voix masculine à l’autre bout du fil. Ses traits se figent légèrement, il se détourne pour que sa fille ne remarque rien. « Je dépose Moira chez mes parents et j’arrive. » La discussion est courte. Sa décision l’est tout autant. Ce n’est pas anodin, depuis quelques années, il évite de reporter. Il évite de se laisser du temps pour cogiter. Ce n’est qu’une torture mentale qu’il s’inflige.
La première année après le départ de sa femme, il a été très doué pour se faire du mal. Mais il a dû remonter la pente, pour sa fille, mais également pour lui. Elle le regarde de ses grands yeux, cherche à comprendre ce qui se passe. « J’ai une course à faire. Tu montreras tes nouveaux vêtements à tes grand-parents le temps que je revienne, ok ? » Cela ne devrait pas lui prendre plus de quelques minutes. Il ne sait pas s’il pourra supporter longtemps d’être là-bas. Il pourrait y aller avec Moira, seulement il n’a pas le courage de répondre aux questions qu’elle posera inévitablement. Il a besoin d’être seul pour voir ce qu’il va chercher. Au cas où, l’émotion le submerge même s’il se contrôle bien au bout de trois ans. Il embrasse sa mère qui le regard partir sur le perron. Son père est déjà occupé avec sa petite fille. Alors que la maison parentale s’éloigne dans le rétroviseur, l’appréhension commence à monter à mesure qu’il se rapproche du collège de Cassas.
Il ne compte plus le nombre de fois qu’il est venu attendre devant les grandes grilles, regardant les élèves sortir, patientant que Janice le rejoigne. Elle était toujours en retard, elle lui expliquait que ce n’était pas de sa faute, des élèves lui posaient des questions, et emportée dans son élan, elle ne voyait pas le temps passer. En cette fin de journée, il n’y a personne. La rentrée n’a pas encore eu lieu et l’endroit se révèle quelque peu désert. Soufflant un coup, Kellen se décide à entrer dans l’établissement. Le gardien qui se trouve à l’entrée, le reconnait. Les deux hommes discutent deux minutes avant qu’il ne prenne congé. Il connait le chemin jusqu’à la salle des professeurs pour l’avoir emprunté quelques fois dans le passé. Ses pas résonnent dans le couloir. Son regard s’attarde sur une affiche du spectacle de l’an passé. Janice aimait participer à l’organisation. Elle aurait fait celui-ci si elle avait pu. Secouant légèrement la tête, il se détourne et continue. Il toque quelques coups contre la porte de la salle des professeurs mais aucune réponse. Fauster lui a pourtant affirmé qu’il l’attendait. Tournant la poignée, il entrouvre la porte, passe la tête. « John… ? » Nulle trace du professeur de sciences. Il ne l’attend sûrement pas si tôt, il faut dire qu’il a été plutôt rapide pour déposer sa fille, en expliquant brièvement à sa mère où il se rendait.
Rentrant dans la salle des professeurs, le rédacteur en chef referme la porte derrière lui. Il ne se sent pas à sa place dans ce lieu. Ses prunelles tombent sur la machine à café. Il songe à la tasse que sa défunte femme prenait pour le collège. Un cadeau de sa fille pour la fête des mères et auquel elle tenait précieusement. Des souvenirs refluent dans sa mémoire, il se perd dans ceux-ci et n’entend pas que la porte s’ouvre dans son dos. Ce n’est que lorsqu’on le percute qu’il réalise qu’il n’est plus seul. La première chose qu’il voit en se retournant, ce sont des feuilles éparpillées au sol. Puis, une voix familière qu’il n’a plus vraiment entendue depuis trois années. Cate Hyams. Professeur d’histoire tout comme Janice. Elle venait régulièrement à la maison rendre visite à sa femme, lui donner des nouvelles de ses élèves. Moira l’appréciait, venait lui parler de temps en temps, lui poser plein de questions. Puis Janice est morte et Cate n’est plus venue. C’est comme si la demeure McCoy a été rayée de sa vie au moment de la disparition de sa femme. « Mademoiselle Hyams. » Leurs regards se croisent à peine.