I know I've got my problems and it starts with me. She saw something inside that I can't see and late at night she'll comfort me. ✻✻✻ Une autre nuit agitée. Une autre nuit à se réveiller en sursaut. S’en était presque devenu une habitude. Les mois passaient, mais le sentiment de culpabilité ne semblait pas vouloir s’estomper. Si ce n’était pas lui qu’il revoyait, son meilleur ami tombé au combat, c’était cette fillette apeurée, cachée derrière sa mère, elle qui priait pour qu’on ne leur fasse aucun mal. Ce n’était pourtant pas là une image terrifiante, mais elle était gravée dans son esprit à tout jamais. Il revoyait son unité entrer dans la maison en criant, terrorisant sans doute les occupants, avant de fouiller chacune des pièces pour finalement trouvé la famille réunie dans la salle à manger. Un autre de ses coéquipiers avait empoigné le père avec force et l’avait escorté hors de la maison, lui poussant dans le dos à maintes reprises, ignorant la moindre plainte qu’il formulait. Comme à l’habitude, lorsque ces images revenaient le hanter avec force, il se retrouvait assis, à scruter la pièce malgré la noirceur, avant de jeter un coup d’œil à ses côtés pour constater qu’Aline dormait toujours paisiblement, du moins, il espérait. Il faut dire, avec le temps, elle s’était sans doute habituée à ses réveils brutaux. Il se souvenait encore de la première fois où il avait fait ce cauchemar à son retour, elle s’était réveillée également en sursaut, lui demandant ce qui se passait. Ce n’est rien, un cauchemar, qu’il lui répondit ce jour-là… et les jours suivants. Comment pouvait-il lui faire part de tout ça? Il ne savait pas. Et puis, elle ne pourrait pas comprendre. Elle n’avait pas vu ces horreurs, elle n’était pas là. De toute façon, Bran était convaincu qu’en parler ne changerait absolument rien à la situation, qu’il fallait simplement qu’il apprenne à composer avec son traumatisme.
Après s’être assuré qu’Aline dormait toujours, Bran sorti en catimini du lit et se dirigea vers la cuisine, là ou il se servit un grand verre d’eau froide avant de se diriger vers le canapé, là ou il s’allongea. Il alluma le téléviseur et coupa le son, les images ne servant que de distractions pour son cerveau qui tournait encore à toute vitesse. Lorsque son verre d’eau fut terminé, et après que son système ait retrouvé un semblant de rythme normal, il éteignit le téléviseur et ferma les yeux. Il était bien rare qu’il réussisse à trouver sommeil à nouveau, mais il ne perdait rien à essayer. Cette nuit-là semblait en être une de chance puisqu’après plus d’une heure à fixer le néant, Morphée vint le prendre dans ses bras et il put dormir quelques heures de plus.
À son réveil, un délicieux arôme embaumait la maison et, ouvrant les yeux, il vit Aline déjà attelée à la tâche en cuisine. Passant une main sur son visage, il tenta de chasser la fatigue de ses yeux avant de se lever et d’aller la retrouver en cuisine. Bon matin. Déclara-t-il, encore visiblement endormi.
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Sujet: Re: hold onto me (aline) Jeu 7 Sep - 22:05
hold onto me
aline & bran
I know I've got my problems and it starts with me. She saw something inside that I can't see and late at night she'll comfort me. ✻✻✻ Une nuit comme les autres. Une nuit assez mouvementée pour ainsi dire. Aline, elle est crevée ces derniers temps parce qu'elle enchaîne les jours de cours et tout le monde sait que la rentrée pour les plus petits n'est pas le meilleur moment de l'année. Entre les cris, les pleurs et les crêpages de chignon, ses journées sont plutôt bien fournies. Pour combler ses fins de soirées, il lui arrive de passer au ranch. Les gamins sont beaucoup moins stressés et turbulents, sans doute fatigués de leur après-midi entre quatre murs. Il faut croire que les animaux arrivent à les canaliser et un peu de répit fait le plus grand bien à la demoiselle même si elle reste malgré tout toujours sur ses gardes.
D'ailleurs, même lorsqu'elle est possédée par Morphée, la petite brune arrive à garder une partie de son cerveau éveillé pour répondre présente si jamais Bran a besoin d'elle. Chose complètement dingue lorsqu'on y pense parce qu'elle n'a jamais eu besoin de le faire dans le passé. Bran n'était pas forcément des plus expressifs or, lorsqu'il ressentait le besoin de parler, Aline était toujours disponible. Lorsqu'elle désirait lui poser des questions alors, elle ne se privait pas pour le faire et la plupart du temps, il lui répondait. Depuis qu'il était rentré de mission, les choses étaient bien différentes à la maison. D'abord, Aline savait qu'il n'allait pas repartir de sitôt et même si au début, elle trouvait que cette nouvelle était on ne peut plus parfaite, elle a très rapidement compris que ce n'était pas du goût de Bran. Elle avait ensuite détecté des signes qui prouvaient que son cher et tendre n'était plus comme avant. Quelque chose l'avait bouleversé, métamorphosé et elle n'arrivait à mettre le doigt dessus puisqu'il restait fermé comme une huître. Forcément, ça lui faisait mal au coeur de le voir ainsi, davantage lorsqu'il s'éloignait d'elle pour se retrouver seul. C'est vrai que parfois, il lui arrivait d'avoir peur de le perdre. Peut-être qu'elle ne lui suffisait plus, peut-être qu'il lui fallait une autre pour qu'il réussisse à retrouver le goût de la vie. Cette pensée la réveilla. Inutile de précisé qu'un sursaut ne put lui échapper. Elle se tourna de l'autre côté or, Bran avait déjà disparu. Tout en se mordant la lèvre, la demoiselle décida de se lever.
Elle s'apprêtait à retrouver son petit-ami dans la cuisine ou devant la télé or, ce dernier était allongé de tout son long sur le canapé. C'était très rare mais parfois, cela arrivait. Elle se dit qu'il avait sans doute du se réveiller quelques heures auparavant et que par chance cette fois-ci, il avait trouvé le sommeil. Ce n'était pas plus mal, même si ce n'était pas à ses côtés. Aline ne pouvait pas lui en vouloir, tant qu'il réussissait à fermer les yeux, elle s'en contentait. Ne voulant le réveiller, elle décida de s'afférer en cuisine. Un petit déjeuner digne de ce nom pour un samedi matin qui promettait d'être ensoleillé. Elle mit la machine à café en route avant de s'atteler à la préparation de la pâte à crêpes. Rien de meilleur que l'odeur provenant de la pâtisserie pour commencer la journée en beauté. Léger sourire aux lèvres lorsqu'elle aperçut Bran dans l'encadrement de la porte, elle réussit malgré tout à se concentrer sur sa préparation, empilant petit à petit les fines crêpes dans l'assiette. Salut, t'as bien dormi ? Le questionna-t-elle tout en versant une nouvelle louche dans la poêle. Je vais finir par croire que tu dors mieux sans moi ! Clignant des yeux telle une petite biche innocente, elle finit par sourire pour lui faire comprendre que ce n'est qu'une façon de détendre l'atmosphère et d'ironiser la situation.