the truth that you're denying, give in to the game / baz

le rideau de fer que tu baisses jusqu'au sol, ce soir t'es de fermeture au racing center. un tour de clé dans la serrure et tu t'empresses de mettre ton casque sur ta tête avant d'enfourcher ta moto. ce n'est pas un engin de compétition, loin de là. mais tu l'as suffisamment modifiée pour qu'on t'entende arriver de loin. comme une envie de te faire remarquer, comme si ce n'était pas déjà le cas. tu laisse ta monture dans l'allée et tu t'engouffres dans la maison. un peu loin de tout, t'as appris à te faire à cet endroit et à la ville toute entière. cette semaine ton oncle n'est pas là, il t'a laissé le frigo plein et un mot sur la table pour te prévenir. il est loin de ressembler à ton père et pourtant c'est son frère. quand l'un préfère la richesse et détruire tout ce qui s'trouve sur son passage, l'autre favorise la nature, le calme et surtout la solitude. t'es certain qu'il y a des histoires louche là dessous, mais tu n'as jamais vraiment trouvé le courage ni le bon moment pour poser des questions. tu laisses tomber tes fringues sales pour te glisser sous la douche. tu sais que bennett t'attend chez lui. il a prévu une soirée, en petit comité et t'as déjà hâte d'y être. tu fourres la première bouteille d'alcool que tu vois dans ton sac à dos, ainsi que des trucs à grignoter et tu claques la porte d'entrée derrière toi. le moteur de ta moto qui démarre au quart de tour, tu dévales la route qui te sépare de la maison des bennett en quinze minutes. quelques voitures sont déjà là et tu n'hésites pas à entrer dans la maison, laissant ton casque dans l'entrée. tu salues davis avant de sortir le contenant de ton sac et tu t'assois sur le canapé. quelques mots qui s'échangent et voilà que dane apparait. son corps parfaitement moulé dans une robe noire, des lèvres rouges pourpre. ton regard se pose un instant sur davis qui ne tarde pas à disparaitre dans la cuisine sous l'ordre de sa cadette. féline, elle s'approche, s'assoit à tes côtés tandis que son parfum t'effleure les narines. la question qu'elle te pose tu fais mines de ne pas l'entendre, parce qu'elle est pleine de sous entendus et là tu n'as pas envie de te lancer dans ce jeu. tu devrais être plus gentille avec ton frère. le ton n'est qu'à moitié sérieux. et tu la regardes. tes yeux se promènent sur son visage de poupée et déjà tu sens la chaleur qui émane d'elle. foutu attraction à laquelle tu n'as pas le droit de céder.

tu devrais être plus gentille avec ton frère. Tu lâches un petit rire, cristallin, avant de répondre. Tu sais bien que ce n'est pas mon genre. Il ignore ta première question, soit. Il ignore souvent tes remarques, quand il réussit à résister. Tu penses qu'il est évident que tu lui as manqué, il ne te regarderait pas de cette manière si le contraire était vrai. Il te résiste mais ne résiste pas à te regarder. Tu sens son regard sur ton visage, sur tes lèvres. Oui, vos regards en disent long. Tu entends ton frère discuter dans la cuisine, il a trouvé une autre compagnie, tant mieux. Tu entends un rire un peu niais, un rire de nana. Davis en a brisé des coeurs, les nanas sont à ses pieds, tu n'arrives pas trop à comprendre pourquoi d'ailleurs. Il est occupé et c'est tant mieux, tu as Baz pour toit toute seule. Tu l'observes, ses cheveux, ses avant-bras, tout chez lui t'attire, tu le désires, tout simplement. Il n'est pas comme les autre gars de ton âge, lui il a vécu, tu le sens. Doucement, tu te rapproches de lui, jusqu'à ce que vos cuisses s'effleurent. Tu sens son odeur, odeur qui t'enivre. Dis-moi Baz... Tu prononces son nom lentement, presque sensuellement. Quand est-ce que tu m'emmènes faire un tour sur ta moto? Je rêve de chevaucher avec toi. Au même moment la voix de ton frère se fait entendre dans le couloir, il n'est pas très loin de vous. Tu as le vice dans la peau, tu le sais, mais tu adores le jeu de la séduction. Tu en es presque accroc, et Baz t'inspire. Beau comme un dieu, viril, un côté protecteur. Et surtout, il représente l'interdit. L'interdit est l'idée qui t'attire le plus au monde, passant juste avant Baz. Il est le meilleur ami de ton frère, ça devrait te rebuter, mais non, au contraire. Tout ça t'inspire. Alors que tu attends la réponse de ta proie, ton frère vous apporte deux verres d'un breuvage inconnu. Il ne porte même pas attention à votre proximité, trop occupé à rire aux blagues sûrement peu drôles de la nana derrière lui, il repart pour se poser contre l'embrasure de la porte, dos à vous. Tu attrapes ton verre et le tend vers Baz dans le but de trinquer. A nos retrouvailles?