Megara Reynolds member △ flower in the field
Messages : 42 Pseudo : Layne Célébrité, © : Sandra Bullock (moi même) Age : L'âge d'être ta mère. Quarante-six ans et le refus de vieillir. Job : Éditrice en chef dans une maison d'édition de Nashville. Passionnée des mots. Address : Willow street dans une luxueuse villa moderne, avec ses enfants. Love : Tornade dévastatrice. Fraichement divorcée. Seule avec ses déboires et son besoin d'exister.
| Sujet: All about stories {Sebastian} Lun 28 Aoû - 22:14 | |
| Juché sur ses éternels talons, l’élégance qui lui colle aux traits, toujours, les lunettes de soleil sur le nez, Megara prend la direction de l’immense demeure de Sébastian, son écrivain principal et plus largement, son ami de longue date. Depuis le lycée. Depuis les différences marquées qui ont fini par les rapprocher. Les choix de vies les ont parfois éloignés, fait diverger d’opinion, ou encore créer maintes et maintes disputes. Pourtant elle est encore là, Meg. Là à s’entêter pour une histoire, une relation professionnelle, à la base, qui semble plus compliquée qu’autre chose. Sebastian, elle a vu briller, comme ternir, rouiller. Dédaigner le monde, elle comprise, pour finalement tomber de haut. Plus haute est l’ascension, plus mortelle est la chute. Mais ça n’a pas suffit à la faire fuir. D’abord, elle est restée simplement pour son métier, pour le boulot, pour la beauté des mots. Ensuite, pour leur amitié. Là lorsque plus personne ne voulait l’être. Là lorsque tout le monde semblait bien décidé à tourner le dos à l’écrivain de best-seller. Là même lorsqu’il refusait d’écrire et semblait en vouloir à la terre entière. Elle se souvient de mots blessants et acerbes. Elle se souvient être parti plus d’une fois en claquant la porte. Mais Meg est tenace. Meg est déterminée. Meg est carriériste et bien décidée à gagner avant toute chose. Le succès, de nouveau, pour celui en lequel elle veut croire. Celui souvent affublé de bien des défauts. Des ragots auxquels elle n’a pas tellement donné d’importance. Là pour la vérité et la mission, têtue, de le voir embrasser le succès de nouveau.
La visite est fortuite, lorsqu’elle passe enfin la grille pour se garer devant l’entrée principale. Surement pas annoncée, elle aime débarquer à l’improviste, juste dans l’espoir de le capter en pleine écriture. Pas seulement les brouillons qu’il a pu lui donner pour calmer ses nerfs et ses espoirs, mais la véritable écriture. Celle qui lui a offert tout ça. Cette vie-là. Alors elle s’approche, retirant ses lunettes noires pour les placer dans sa chevelure, sur sa tête. Elle juge d’un bref regard la demeure pour se diriger vers la porte d’entrée et toquer plusieurs fois. Sans réponse. Un silence, presque oppressant, dont elle ne compte pas se satisfaire. Meg a toujours été une femme que l’on remarque, suit du regard, charme dans l’espoir d’obtenir ses faveurs. Nullement une femme bafouée, laissé bêtement à la porte. Alors elle ose, avec tout le culot dont elle est capable. Elle appuie sur la poignée qui donne lieu à l’ouverture de la porte, apparemment laissé ouverte, non verrouillée. Un sourire en coin se dessine sur son visage. Un sourire de satisfaction. Ses pas résonnent sur le carrelage de l’entrée, de l’immense hall, tandis qu’elle s’avance, balayant du regard la large demeure. Imposante. « Sebastian ? » Demande-t-elle, pouvant presque frémir de l’écho de sa propre voix. « Montre toi je sais que tu es là » Renchérit-elle, calant son sac sur son avant bras et ses mains sur ses hanches. L’air presque autoritaire et surtout, bien décidé à ne pas laisser le choix à l’écrivain. Elle ne sera pas ignorée, cette fois-ci. Elle ne sera pas laissée de côté parce que monsieur West n’est pas d’humeur à la voir. Elle compte insister, le pousser à écrire, tâter le terrain et placer ses pions. Elle a toujours été comme ça, Meg. Calculatrice, stratège, aussi. Même si avec Sebastian, il y a toujours eu un petit quelque chose en plus. Autre chose que son froid professionnalisme. Plus de sourires, de taquineries. Plus d’hypothèses, aussi, les soirs de solitudes, où elle a pu se surprendre à faire le bilan de sa vie. Et si tout avait été différent ? Et si leur timing de l’époque n’avait pas été si mauvais ? Et si, et si… Mais elle les abandonne bien vite, ces fabulations là. Elle préfère être terre à terre, vivre ce qu’elle a à vivre, quitte à en être une adolescente insouciante l’espace de quelques mois, ou de quelques années.
S’approchant du porte manteau, elle retire sa petite veste de tailleur et accroche son sac à main, récupérant simplement son téléphone. Dévoilant une robe claire, tailleur, chic, comme à son habitude, elle se prépare à se mettre à l’aise, à s’imposer sans une once de gêne. À forcer Sebastian à sortir de son trou pour l’affronter elle. Elle et ses exigences, elle et son franc-parler. |
|