Je jette un coup d'oeil à mon smartphone, a la quête d'un petit message, d'un appel. Mon regard se pose aussi sur l'horloge du restaurant, je commençais sérieusement à m'impatienter.
"Monsieur, désirez vous manger un petit quelque chose ou un apéritif en attendant?" Me lance une serveuse toute mignonne, que je refuse. J'étais déjà à ma seconde pinte de bière, je commençais à en avoir marre là. Je tente un autre coup de fil, pour savoir où t'en étais. Aucune réponse. Je ne puis m'empêcher de lâcher un juron, et de soupirer bruyamment. Le faisais-tu exprès ? J'en savais trop rien, mais j'allais pas me gêner pour te faire remarquer ce retard désobligeant, quand tu mettrais les pieds dans le restaurant. Enfin...Si tu y mettais les pieds.
Malheureusement ce ne fut pas le cas. Plus d'une heure et demi après, je décide de me tirer de là, je paye donc ma consommation, sous les regards un peu peiné des clients et du personnel, que j'ignore purement car je détestais ça et prend donc la route pour ton appartement. J'étais certain que tu m'avais fais un faut bond, je ne voyais pas d'autre alternative, d'autres possibilités. Le restaurant n'était guère loin de ton appartement, dont je connaissais le chemin presque les yeux fermés. Je monte vite les quelques marches à faire, avant donc de taper fortement à ta porte, tapotant légèrement du pied. L'agacement se lisait sur mon visage, j'aimais pas ça.
"Cessi, ouvre s'il te plait." Dis-je toutefois calmement, mais j'étais pas sur d'être aussi calme une fois en face de toi. Quand tu daigne enfin à ouvrir, je pousse la porte pour rentrer, que tu le veuilles, ou non.
"Je peux savoir c'est quoi ce que tu me fais là ? Depuis quand tu me poses carrément des lapins monumentaux au resto ? Cela fait plus de deux heures que j'attend purée ! C'est quoi ton problème ?"