Megara Reynolds member △ flower in the field
Messages : 42 Pseudo : Layne Célébrité, © : Sandra Bullock (moi même) Age : L'âge d'être ta mère. Quarante-six ans et le refus de vieillir. Job : Éditrice en chef dans une maison d'édition de Nashville. Passionnée des mots. Address : Willow street dans une luxueuse villa moderne, avec ses enfants. Love : Tornade dévastatrice. Fraichement divorcée. Seule avec ses déboires et son besoin d'exister.
| Sujet: Poor lonesome cowboy {Adrian} Mer 30 Aoû - 17:36 | |
| L’envie d’évasion. D’une soirée sans aucun jugement, sans aucune conséquence. Voilà de quoi vit Megara depuis son divorce. De pure liberté. Plus aucun compte à rendre, plus aucune obligation de fidélité et de bonne conduite. Elle en oublie parfois sa bienséance légendaire, mais elle ressent ce besoin de vivre. De sembler parfois trop jeune et insouciante et pourtant, bougrement vivante. La robe tailleur a été troquée contre une plus légère, pour pallier aux chaleurs de l’été. D’une couleur rouge, pétillante, rehaussant un teint légèrement doré des après-midi passées au bord de sa piscine. Le silhouette dessinée dans le fin tissu. Le corps qui ne semble pas vieillir, pas altéré, malgré les années qui s’accumulent. Elle prend soin d’elle, Meg. Elle s’entretient, refusant de vieillir. Se délectant des compliments sur son apparence et des airs surpris en apprenant son âge. La plupart du temps, lorsqu’elle sort, elle se rajeuni. Ment de façon éhontée aux curieux. Elle se donne la quarantaine, à peine frôlée. L’impression d’être encore la femme qu’elle a été et qu’elle ne sera plus jamais. Les années passent, grandissent mais ne régressent jamais, quoi qu’elle essaye de faire. Alors elle le sent, au fond de ses tripes, que c’est maintenant ou jamais, qu’elle peut encore se servir de sa plastique pour séduire. Pour s’abandonner après un peu plus de vingt années de mariage.
Juchée sur ses talons, les pas qui résonnent sur le sol froid du bar, elle s’avance, scrutant l’horizon et la population présente. Elle ne sait pas ce qu’elle cherche. A vrai dire, elle ne recherche rien en particulier. Elle se dit toujours qu’elle saura simplement lorsqu’elle le trouvera. Un amusement pour la soirée ? Juste la perspective d’un énième oubli alcoolisé ? Ou simplement de rester un peu seule, loin de tout et surtout de ses pensées. Sa pochette entre les mains, assortie au reste de sa tenue, elle jubile intérieurement, des regards qui se pressent sur sa silhouette, lorsqu’elle traverse le pub pour rejoindre le bar, le comptoir. Elle en repoussera certains, en jugera d’autres. Meg est une femme compliquée, de gout et d’élégance. Elle sait que Cassas n’est en rien la ville de prédilection pour ça, mais elle s’y sent chez elle. Une part d’elle même, de sa vie, de ce qu’elle est, se trouve ici. Ses enfants et toute leur vie à eux aussi. C’est certainement pour cela qu’elle est encore là. Qu’elle n’a pas tout plaqué pour parcourir le monde et vivre d’aventure au vu de l’imposant de son compte en banque et de sa folle envie de caprices insensés.
Arrivant finalement à hauteur du comptoir, elle reconnaît aisément la silhouette appuyé de ses coudes sur le bois abîmé, sombre, en train de siroter un alcool certainement fort. Un sourire mutin se dessine sur ses lèvres tandis qu’elle sait déjà comment réagir. Provoquer, s’imposer. User de cette franchise, de ce franc-parler qui lui colle à la peau depuis toujours. Meg est une femme qui sait utiliser le protocole, qui sait être politiquement correcte. Mais lorsqu’elle décide de ne pas s’embarrasser de tout ça, elle révèle sa véritable personnalité. Prenant place à côté de l’homme, du cowboy comme elle le surnomme elle aussi, elle tourne légèrement la tête vers lui en s’exprimant pleinement « Le cowboy a osé sortir de son ranch ? Ca va ? Pas trop dépaysé au milieu de toute cette civilisation ? Vous avez vu, ils ont même l’électricité » Tournant finalement la tête vers lui avec un large sourire provoquant. Elle est comme ça Meg, elle attaque. Mais ici, ce n’est en rien une simple façon de chercher à le blesser ou à l’emmerder. Elle est simplement taquine, surtout lorsqu’elle apprécie quelqu’un. Et ce qui est certain, c’est qu’Adrian a su lui prouver ses talents et plus largement, il s’agit là d’un homme qui la fascine. Pas seulement par ce côté western qu’il dégage, pour son charisme. Il y a quelque chose chez lui qui, sans être capable d’y poser quelques mots, lui plait beaucoup. Alors elle s’impose, de tout son culot, de toute sa témérité, avant de tourner légèrement la tête vers le barman pour commander un Cosmopolitan. Digne d’un cliché de série américaine.
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